Amrita Daigle, relaxation et rééducation du mouvement
 

 

Effets de l'approche TragerMD sur le niveau de réponse-réflexe d'extension évoqué chez les patients atteints de la maladie de Parkinson
 

"The effect of Trager® therapy on the level of evoked stretch responses
in patients with Parkinson's disease and rigidity"

Résultats de recherche parus dans Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics,
volume 25, numéro 7, p. 455 à 464, septembre 2002, copyright par JMPT 2002

Christian Duval1, Denis Lafontaine, Jacques Hébert, Alain Leroux2, Michel Panisset3 et Jean P. Boucher4

  1. Service de neurologie et de neurochirurgie, Institut neurologique de Montréal, Université McGill, Montréal
  2. Service de neurologie et de neurochirurgie, Centre d'études du vieillissement, Université McGill, Montréal
  3. Service de la science des exercices, Université Concordia, Montréal
  4. Service de kinanthropologie, Université du Québec à Montréal, Montréal
     

Pour la correspondance :
Jean P. Boucher, Ph.D.
Service de kinanthropologie
Université du Québec à Montréal
Case postale 8888, succursale du centre-ville
Montréal ( Québec )  H3C 3P8
Courriel : boucher.jean_p@uqam.ca

Résumé

L'objet de la présente étude est de quantifier les changements de réponse-réflexe d'extension dans le bras le plus rigide de patients atteints de la maladie de Parkinson, après une séance de TragerMD.

Pendant vingt minutes, on a imprimé des mouvements oscillatoires associés à ce type de thérapie manuelle aux membres supérieurs et au corps de trente patients.

Un pré-test et deux post-tests ont été effectués ( respectivement une et onze minutes après le traitement ) ; ces tests consistaient en rapports d'électromyographie ( EMG ) du muscle fléchisseur carpi radialis et du muscle extenseur digitorum comunis pendant qu'on repliait et dépliait passivement le poignet du patient à une amplitude de 60 o et une fréquence de 1 Hz. Les patients ont reçu le traitement sur le côté le plus rigide du corps ( groupe-ipsi ) ou sur le côté controlatéral ( groupe-contra ). La moitié des patients de chaque groupe ont reçu le traitement couchés sur le dos sur une table de massage ( couchés-ipsi et couchés-contra ) ou assis sur une chaise ( assis-ipsi et assis-contra ).

Les résultats démontrent que, en général, le niveau de réponse-réflexe d'extension était réduit de 36 % immédiatement après le traitement ; onze minutes après le traitement, il demeurait encore inférieur de 32 % à celui du pré-test ( F2,48 = 41.45, P < 0.05, b < 0.01 ). Les patients qui ont reçu le traitement couchés sur le dos ont bénéficié d'une réduction de 42 % de réponse-réflexe d'extension ( F2,48 = 4.07, P < 0.05, b < 0.01 ). Les résultats n'ont pas été influencés de manière importante par le côté sur lequel on effectuait le traitement ( F2,48 = 0.50, P > 0.05 ). Cependant, une analyse post hoc de la triple interaction test-côté-position a démontré que les effets controlatéraux étaient moins prolongés quand les patients recevaient le traitement dans la position assise ( P > 0.05 ).

En conclusion, les résultats de la présente étude suggèrent fortement qu'il est possible de modifier le niveau de réponse-réflexe d'extension évoqué chez les patients atteints de la maladie de Parkinson en effectuant passivement des mouvements oscillatoires aux membres supérieurs et au corps. Cette inhibition du réflexe d'extension pourrait conduire à une réduction de la rigidité musculaire constatée chez eux. Les résultats actuels pourraient éventuellement conduire à l'élaboration d'une thérapie complémentaire propre aux patients atteints de cette maladie.

 

Lire le rapport de recherche en anglais ( format de fichier : PDF/Adobe Acrobat )

 

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